Ce weekend nous avons diné chez des amis qui partent s'installer à NYC le mois prochain. C'était en quelque sorte notre soirée d'adieu et notre hôtesse avait cuisiné en conséquence. Le véritable festin méditerranéen qu'elle nous avait mijoté comprenait, entre autres, des rondelles de carottes à l'ail et au cumin, légèrement citronnées, une crème d'aubergine, et enfin un tagine de poulet aux olives dont j'ai réussi à lui soutirer le secret et que j'espère partager avec vous très bientôt.
Sa cuisine, inspirée, épicée, et surtout étonnamment légère, m'a donné envie d'explorer plus avant le très bel ouvrage de Claudia Roden, Arabesque, qui prend la poussière sur l'étagère de ma cuisine depuis que je me suis découragée devant la liste d'ingrédients nécessaires à chaque recette.
Hors, depuis l'achat de ce livre -- une véritable bible des mets traditionnels du Maroc, de la Turquie et du Liban -- lorsque nous habitions encore dans l'est de Londres, nous avons déménagé pour un quartier plus central avec une importante communauté Libanaise et qui regorge donc de traiteurs et épiceries spécialisées. Je n'ai plus trop d'excuses.
Les premières fois je n'osais pas vraiment me lancer: un bouquet de menthe dans le panier, je repartais après un bon quart d'heure passé à tenter de déchiffrer les étiquettes de conserves mystérieuses.
Mais lundi matin –c'était un weekend de trois jours ici-- je me suis levée déterminée. J'ai bu un thé dans la cuisine, en parcourant avidement Arabesque, et choisi trois recettes qui me paraissaient particulièrement adaptées à mon statut de débutante.
Bon, je ne vais pas vous mentir, ce qui m'avait découragé, la première fois, autant que le nombre d'ingrédients, c'est la patience qu'ils requièrent. Par bien des aspects, en fait, la cuisine Libanaise me rappelle la cuisine Napolitaine. Les plats s'appuient presque toujours sur les mêmes ingrédients –aubergines, oignons, poivrons, ail, yaourt, menthe, persil, cumin dans le cas de la cuisine Libanaise--. Ils ne coutent pas cher, mais, et c'est un gros MAIS, on paye de sa personne!
Ces ingrédients simples et bon marché, il faut prendre le temps de les faire mijoter, de les relever, de les bichonner, pour qu'ils se transforment en mets vraiment spectaculaires.
Pour la première fois, j'ai décidé de m'attaquer au tabouleh –qui n'a rien a voir avec ce qui s'appelle tabouleh dans les supermarchés français.
Tabouleh
Un gros bouquet de menthe
Un gros bouquet de persil
Deux citrons
Un petit bouquet d'oignons nouveaux
75 g de boulgour (qui est différent de la semoule et se trouve maintenant facilement)
5 tomates fermes
Rincer le boulgour puis le faire cuire selon les instructions sur le paquet (normalement: recouvrir d'eau, porter à ébullition, ralentir et laisser cuire entre 15 et 20 minutes jusqu'à ce que l'eau soit absorbée.)
A l'aide d'un couteau pointu trancher la menthe et le persil très finement mais en évitant d'en faire de la bouillie. Si ca vous paraît compliqué, utilisez des ciseaux plutôt qu'un couteau de cuisine. Trancher les oignons en fines rondelles. Couper les tomates en dés.
Juste avant de servir, ajouter quelques cuillères d'huile d'olive, le jus des deux citrons, du sel et mélanger.
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